Réseau Internet sans-fil gratuit à La Havane

havana-live-kchoLA HAVANE, 13 Mar. (AFP) Pour la première fois de leur histoire, les Cubains ont accès à un réseau Internet sans-fil gratuit qui a été autorisé discrètement par le gouvernement dans un centre culturel de La Havane.

Le service est encore lent par rapport à d’autres pays dans le monde, mais il s’agit tout de même d’une avancée importante pour les internautes cubains avides de sites Internet tels que Facebook. «Je viens aussi souvent que possible», a affirmé Adonis Ortiz. Le jeune homme de 20 ans en profite pour communiquer avec son père, établi aux États-Unis, qu’il n’a pas vu en personne depuis neuf ans.

L’artiste Kcho, qui dirige le centre culturel de La Havane, a des liens étroits avec l’administration Castro – la dernière apparition publique de l’ancien président Fidel Castro remonte à l’ouverture de son centre, en janvier 2014.
Kcho a affirmé en entrevue avec l’Associated Press que le réseau sans-fil provenait de sa propre connexion Internet et que sa proposition avait été acceptée par le ministère de la Culture du pays. L’artiste a indiqué qu’il avait ouvert sa connexion pour encourager les Cubains à se familiariser à cette nouvelle technologie. «C’est dispendieux, mais les avantages sont énormes.

Je dispose de quelque chose de vraiment bien et de puissant. Je peux le partager et c’est ce que je fais», a-t-il souligné. Depuis l’ouverture du réseau, il y a quelques semaines, des dizaines de Cubains se massent près du centre pour profiter du nouveau service.
Même que certains y vont la nuit, parce que le réseau est surchargé – donc encore plus lent – dans la journée. Cuba a l’un des taux de connectivités les plus bas au monde en raison des nombreuses restrictions des réseaux et des coûts onéreux de ceux-ci.

Il y a toutefois eu une augmentation en 2013, lorsque le Venezuela a installé des câbles sous-marins en fibre optique vers Cuba. Les autorités cubaines considèrent que, dans ce contexte présumé de rareté, certains établissements, comme les écoles et les milieux de travail, devraient y avoir accès en priorité.
Leurs détracteurs les accusent toutefois d’imposer volontairement trop de restrictions pour entraver l’accès au réseau.