Cuba valide la création d’une trentaine de PME privées

Feu vert à une trentaine de PME privées

LA HAVANE, 30 Sept. (AFP) Le ministère de l’Économie de Cuba a annoncé mercredi avoir approuvé les 32 premières petites et moyennes entreprises privées,

ainsi que trois publiques, neuf jours après avoir appliqué cette réforme très attendue, dans une économie encore dominée par l’État.

« La mesure donne le feu vert à la création de ces nouveaux acteurs économiques, qui peuvent d’ores et déjà se constituer comme personnes juridiques pour exercer leurs activités économiques », selon un communiqué du ministère publié dans les médias locaux.

Les nouvelles entreprises proviennent de 11 des 15 provinces du pays. Parmi elles, on trouve 13 PME de production alimentaire, six dans la manufacture, trois liées à des activités de recyclage et trois dans les nouvelles technologies.

Vingt d’entre elles sont des reconversions de travailleurs à leur compte, jusque-là l’unique manière de travailler dans le secteur privé.

« Les autres demandes (présentées depuis le 20 septembre, date d’entrée en vigueur de la réforme, NDLR) sont en cours d’étude. Jusqu’à présent aucune n’a été rejetée », a précisé le ministère.

Après des années d’attente qui faisaient perdre espoir à certains, le gouvernement communiste a approuvé l’existence des petites et moyennes entreprises, qui peuvent être publiques comme privées, et relancé les coopératives non agricoles, en pause depuis quatre ans.

A Cuba, les entreprises privées avaient disparu en 1968, quand Fidel Castro a commencé à appliquer le modèle étatique soviétique et les a nationalisées dans le cadre de son « offensive révolutionnaire ».

Mais il a dû lui-même faire marche arrière à la disparition du bloc communiste et admettre à partir de 1990 le travail privé, les investissements étrangers et l’ouverture au tourisme international.

Aujourd’hui, si l’économie cubaine reste étatique à 85 %, il existe plus de 600 000 travailleurs privés, principalement dans les services (restaurants, taxis, réparations…) : ce sont eux qui devraient donner l’impulsion aux nouvelles entreprises privées.