Cuba favorable à une solution diplomatique «sérieuse» en Ukraine

«Sans condamner les actions militaires de la Russie, Cuba s’éloigne encore davantage du soutien à Moscou»

LA HAVANE, 27 Feb. Le gouvernement cubain, allié traditionnel de la Russie, a plaidé samedi en faveur d’une solution diplomatique «sérieuse,

constructive et réaliste» au conflit en Ukraine, fustigeant au passage la résolution présentée vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU.

«Nous plaidons pour une solution diplomatique sérieuse, constructive et réaliste de la crise actuelle en Europe, par des moyens pacifiques, qui garantisse la sécurité et la souveraineté de tous, ainsi que la paix, la stabilité et la sécurité régionale et internationale», a déclaré le gouvernement de La Havane.

Ce texte, publié sur le site du ministère cubain des Affaires étrangères, critique également le projet de résolution condamnant l’«agression» russe en Ukraine, contre lequel Moscou a mis son veto.

Ce projet, présenté par les États-Unis, «n’a pas été conçu comme une contribution véritable à la recherche de solutions à la crise actuelle», a jugé le gouvernement cubain. Il s’agit «au contraire, d’un texte déséquilibré, qui ne prend pas en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties prenantes» et «qui ne reconnaît pas la responsabilité de ceux qui ont favorisé ou lancé des actions agressives ayant précipité l’escalade de ce conflit», a ajouté le texte.

Moscou a justifié son offensive contre l’Ukraine en assurant qu’il s’agissait de protéger les populations russophones de l’est de l’Ukraine d’un «génocide» et d’empêcher ce pays de rejoindre l’OTAN.

Le gouvernement cubain déplore également «les pertes de vies de civils innocents en Ukraine» et souligne qu’«il s’opposera toujours», au nom de la charte des Nations unies, «à l’usage ou à la menace de la force contre n’importe quel État».

Cuba avait déjà, juste avant le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, appelé les États-Unis et l’OTAN à répondre aux «demandes fondées de garanties de sécurité» de la Russie, estimant que celle-ci avait le «droit de se défendre».

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