Aéroport de la Havane : des compagnies aériennes AA et Latam poursuivies en justice
LA HAVANE, 26 sept. Le fils de l’ex-propriétaire de l’aéroport de La Havane a attaqué en justice American Airlines et Latam au nom d’une loi qui autorise des poursuites pour des biens nationalisés lors de la révolution de 1959.
60 ans après la nationalisation de l’aéroport de La Havane, lors de la révolution cubaine, le fils de l’ex-propriétaire poursuit des compagnies aériennes en justice. Il a attaqué mercredi American Airlines et Latam, au nom de la loi Helms-Burton, qui autorise les poursuites pour des biens nationalisés lors de la révolution de 1959.
Cette loi, votée aux Etats-Unis et signée par le président Clinton en 1996, n’avait jamais été mise en pratique jusqu’à tout récemment.
José Ramon Lopez Regueiro se dit « le véritable propriétaire de l’aéroport José Marti, le principal de Cuba », selon le Conseil économique et commercial USA-Cuba, une association d’entrepreneurs, qui a transmis cette plainte – déposée à Miami. Il est le fils de José Lopez Vilaboy, propriétaire de l’aéroport de La Havane dans les années 1950, jusqu’à la confiscation de l’infrastructure lors de la révolution menée par Fidel Castro en 1959.
Une quarantaine de compagnies pourraient être poursuivies
La définition très floue du délit en permet une interprétation large. La banque française Société générale est ainsi poursuivie à Miami par les héritiers d’une banque cubaine, intégrée de force à la Banque nationale de Cuba, avec laquelle elle a réalisé des transactions.
Le gouvernement cubain considère la loi Helms-Burton comme extra territoriale et inapplicable.